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Coup de froid dans la zone euro

Résumé de l'article

  • Les chiffres du Purchasing Manager Index (PMI) de la zone euro sont publiés et indiquent une dégradation du climat des affaires.

  • La baisse du PMI est biaisée par celle du secteur manufacturier tandis que le secteur des services se dégrade moins vite.

  • La baisse moins importante du secteur des services laisse présager une pression persistante sur l'inflation.

  • Les marchés ont déjà intégré ces informations et il y'a une spéculation sur l'adoucissement de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne.


Après le grand succès de la combinaison "Barbenheimer" au cinéma, les évènements "blockbusters" de l'été continuent cette semaine avec en premier lieu les données économiques de la zone euro. Accrochez votre ceinture et préparez vos mouchoirs. Sortez les popcorns pour ceux qui en ont encore les moyens.

 

Un PMI en berne

L'état des affaires dans la zone euro ne s'arrange décidément pas selon les chiffres préliminaires pour le mois de juillet. Le Purchasing Manager Index (PMI) indique une contraction aussi bien dans le secteur des services que la production industrielle, le tout sur fond d'estompage de l'effet perturbateur lié au Covid.


Le PMI composite s’est contracté de 1,0 point par rapport à mai pour atteindre 48,9, soit bien dessous du consensus de 49,6 points. Le tableau est encore plus sombre avec le PMI du secteur manufacturier où le PMI a baissé de 0,7 point en juin par rapport au mois précédent pour atteindre 42,7 points, qui est en-dessous du consensus déjà très négatif de 43,5 points. C’est le pire état des lieux des commandes observé depuis 2009.


Le PMI du secteur des services s’en tire un peu mieux avec un chiffre de 51,1 points qui indique toujours une expansion du secteur. Mais nous sommes en dessous du consensus et surtout une baisse importante par rapport à mai. C’est peut-être le signe d’une contraction à venir.


Pour rappel, le PMI rend compte du sentiment des entreprises, représentatives de la zone euro, sur l’état des nouvelles commandes, des exports, des arriérés de commandes et de l’emploi. Ces mauvais chiffres laissent présager une fin d’année compliquée.



Pas mieux dans le détail

  • En France, le PMI composite a baissé de 0,6 point pour atteindre 46,6, en dessous du consensus. Plus inquiétant : pris séparément, les deux secteurs sont simultanément en contraction.

  • En Allemagne, le PMI composite s’est contracté de 2,3 points et atteint 48,3 points, soit en dessous des estimations. La baisse concerne aussi bien le secteur manufacturier que celui des services avec toutefois un fort biais dans le premier. Le PMI du secteur des services reste toujours en territoire positif malgré la baisse alors que celui du secteur manufacturier atteint un plus bas de 38 mois.

  • En Grande-Bretagne, le PMI composite a diminué de 2,1 points pour atteindre 50,7, toujours en dessous du consensus. Par contre, cette baisse est cette fois-ci surtout portée par la baisse du secteur des secteurs.


Que peut-on en conclure ?

Le PMI indique un affaiblissement de l’élan de croissance de la zone euro en général. De plus, ce ralentissement s’explique en grande partie par la faiblesse observée dans les deux pays-clé de la zone euro, à savoir la France et l’Allemagne.


Autre thème à en tirer : le ralentissement semble surtout venir du secteur manufacturier. La résilience du secteur des services est en soi une bonne nouvelle, mais dans la période présente, marquée par de forte inflation, ceci peut être vue comme un signe d’une pression inflationniste persistante.


Enfin, l’élan de croissance en Grande-Bretagne semble lui aussi s’estomper.


Nous avons donc une baisse de demande sur les produits manufacturiers à tous les niveaux (demande intérieure et à l’export) accompagnée d’une résilience sur la hausse des coûts. Comme les salaires sont en général un paramètre inélastique à la baisse, on aura du mal à voir ceci se régler par des réformes.


Le marché a déjà intégré ces mauvais chiffres et parie que la Banque Centrale Européenne se montrera accommodante ce jeudi :

Madame Lagarde a sûrement le métier le plus difficile au monde en ce moment car elle aura essentiellement entre la peste ou le choléra : ne pas monter le taux directeur et l'inflation deviendra pire, ou monter les taux et risquer un ralentissement voire la récession de toute la zone euro. Avec l'endettement des états membres, la charge de la dette va devenir plus lourde et grever davantage les capacités de relances étatiques des pays.


Mon opinion est qu'elle choisira la perpétuation du système en place aux dépens de l'inflation.


Cet article ne constitue pas une recommandation à un quelconque investissement.

 

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